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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 17:00

Les envoyés de Dieu…

 

 

Il fut un temps où j'admirais les anges. De par leur charisme et leur beauté légendaire, ils incarnaient à mes yeux un idéal et une perfection à atteindre. Leur  prestige n'avait pour moi d'égale que leur loyauté pour la justice. Ils se battaient contre le Malin et ses suppôts pour le salut des pauvres pêcheurs que nous sommes. Ils étaient les représentent du Paradis, ils respiraient un peu de ce lieu mythique et leur aura n'en était que plus fort.

 

Le jour arriva où mon corps, culbuté par une voiture, gisa sur le bitume d'une petite route de campagne. Je vis Gabriel lutter pour mon âme contre Abalam, l'envoyé des Enfers. L'effroi était en moi; j'avais peur de voir mon esprit arraché des mains de mon ange au profit de cette immonde créature des Abysses.

 

Je m'attendais à assister à un combat épique entre le Bien et le Mal, plein de grâce dans les faits et gestes de mon sauveur et une bestialité acharnée dans ceux du démon. Mais la réalité fut toute autre; hormis la blancheur des ailes de Gabriel rien ne les distinguaient l'un de l'autre:leur combat était des plus bestiales, sans grâce et d'une fourberie que je n'avais jamais pu observé dans les combats des mortels, pourtant bien cruel.

 

Lorsque le démon, battu, se résigna à lâcher mon âme à mon ange sauveur et fut contraint de retourner dans les profondeurs des Abysses je me dirigeais vers Gabriel, sourire aux lèvres malgré l'écoeurement que j'éprouvais face au combat sanglant dont je venais d'assister.

 

A ce moment là j'avais encore l'illusion de mes croyances qui rodait dans mon esprit; j'imaginais que Gabriel mettrait en avant son charisme par une posture triomphante et me rassurerait par ces propos aimables…

 

Il me regarda de la tête au pied, sans dire un mot. Il fini par me tourner le dos et commença à se diriger vers la lumière blanche qui venait d'apparaître. Je supposais qu'elle menait aux portes de Saint Pierre. Je m'empressais donc de lui emboîter le pas. Bien que je peinais à suivre son rythme il ne ralentie pas, amusé de me voir en difficulté.

 

Etant à quelques mètres en arrière, j'en profitais pour regarder cet envoyé de Dieu sans qu'il sans aperçoive. Il n'y avait point d'auréole au dessus de sa tête, ses ailes étaient d'un blanc passé, et si l'on regardait bien on pouvait remarquer qu'elles étaient tachées par manque d'entretient. Son corps était loin d'être lui aussi blanc comme les représentations bibliques le montrait. Sa démarche ressemblait à celle des vieux paysans dentant tant dis ce que son dos courbé donnait lui l'impression d'un vieille ivrogne fatiguer marchant bon gré mal gré.

 

Il cracha une glaire sur le côté et s'aperçu de mon regard posé sur lui.

"Dépêche, do'te chose à faire moi!" m'ordonna t'il d'une voix roque très désagréable.

Le dégoût se peints alors sur mon visage; le mythe c'était écroulé. L'ange s'aperçu aussitôt du dégoût que j'éprouvais envers ses manières et se mit à rire à gorge déployée, visiblement très amusé de la situation.

« Vous z’êtes tous les même ! J’suis un ange, j’fais l’boulot qu’on m’donne en fonction d’ma paye… quoi ? Tu crois que je fais ça gratisse  de combattre des anges ayant choisies la paye de Lucifer ? »

Mon étonnement fut grand… je ne sus que pensé, toutes les fondations sur les quels c’étaient faites mes convictions étaient devenus branlantes… Encore l’ange se moqua de moi, me voir chétif l’amusait éperdument.

« Vous me faites rire, vous les humains. Je suis un ange, pas un Saint. Vous vous plaisez à tout confondre ! »

 

A ce moment là je me rendis compte de mon ignorance… que m’avait on appris ? A quel point la vérité avait été erronée ? Es ce que la profondeur de mes convictions était  bonne ? Es que le paradis était simplement l’endroit du repos ? Je marchais toujours vers cette lumière, mes pas se faisaient de plus en plus lents ; faisais-je le bon choix ? L’ange marchait toujours au même rythme, ne se préoccupant plus de moi il m’avait distancé et se trouvait à l’entrer des portes, discutant avec le Saint qui s’y trouvait.

 

Mes pas devenaient de plus en plus hésitant, le paradis… lieu véritable du repos de l’âme ? L’enfer… lieu malsain ? Plus j’avançais plus je doutais…. Gabriel avait parlé d’anges ayant préféré la paye de Lucifer, non pas de démons… seraient ils simplement les même, anges et démons, mais portant des bannières différentes ? Ils se faisaient payé… de simples mercenaires…

 

J’entendis alors Gabriel discuté mon prix avec Saint Pierre… je compris alors que nous servions dans un combat… Non pas entre le Bien et le Mal, mais entre deux  factions opposées. Le Bien et le Mal… toute ma fois avait reposé pendant toutes mes années d’existence sur ce concept… anéantie en si peut de temps… Dieu et Lucifer se livraient un combat comme le font les êtres de chaire et de sang… le pouvoir…

 

Qu’allais je trouvé en rentrant dans ce domaine régit par Dieu ?  Un esprit bon ? Un être ressemblant aux hommes ? Ou pire encore… J’avais perdue fois. Mes croyances n’étaient pas les bonnes, ce que l’on m’avait inculqué depuis ma plus tendre enfance n’était que mensonge.

 

Je me surpris à m’arrêté et les dévisager tour à tour, le Saint et l’Ange. Ils me regardèrent tout deux, surpris, puis continuèrent sur leur négociation. Cette endroit… l’aura qui s’en dégageait n’était pas le même que celui que j’avais imaginé… rien n’était ce que j’avais imaginé, je m’étais trompé…

 

Un sourire amer couvrit mes lèvres devant cette triste réalité. Je commençais à mettre un pied derrière l’autre, petit pas d’abord, enjambé ensuite, puis me retournais et me mis à courir, fuyant ce lieu qui ne pouvait être le mien. Je fuyais ces mensonges qui avaient dictés ma vie, je m’étais restreint, je m’étais interdit tant de choses pour mon salut… Tous ça pour… ça…

 

J’ai fuis. Je suis partie en exile sur cet ancien monde qui fut le mien … Condamné à l’errance, je regarde ceux avec qui j’étais en prière lorsque je respirais encore… Si seulement ils savaient…

 

 

MrTimmy

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 19:30

La Damnation de l'Ange

 

Je fus un homme jusqu'à ma mort, laquelle eut lieu en une époque où le monde était bon, les rivières limpides, les forêts impénétrables et les hommes libres de toutes contraintes. Je mourus et fut aspirée en un autre monde, un monde où le temps n'existe qu'en nos mémoires. Je vis l'ange sauveur disputer mon âme au démon à la tête de bouc, j'entendis les anges chanter les louanges du monde et, me souvenant que Dieu a créé la terre à l'image du paradis, je me dirigeai vers la lumière céleste. Le temps continua sur terre mais je ne le ressentis plus, ne voyant que mon nouveau chez-moi.

 

Je vis Dieu s'amuser de ses créations, s'amuser à les détruire, s'amuser à les faire souffrir, je le vis, dictateur par mis tous, imposer ses règles futiles, éveiller des volcans, déchaîner des océans pour se repaître des douleurs des humains. "Ils doivent se sauver eux-mêmes, c'est la clé du paradis", m'avait-Il répondu en constatant mon dégoût. J'espionnai le démon, dans ses lacs de souffre, et vit la perfection de l'enfer, l'asile pour les âmes perdues, un monde plus propre et axé sur la vérité et l'égalité. L'image imposée de l'enfer, avec ses prisonniers hurlants sous les fouets des diablotins est fausse, l'enfer n'est qu'un lieu de rassemblement moins hautain que le paradis, avec un maître moins tyrannique. Secouée par mon nouveau savoir, je fis un pèlerinage sur terre, espérant retrouver les lacs d'eau pure et les forêts vives de ma vie humaine, cherchant une réponse.

 

 Mais combien cruelle fut ma désillusion quand je constatai de mes yeux ahuris la pestilence sordide où stagnait maintenant la terre. Dieu avait dit aux hommes de se sauver eux-mêmes et mortelle avait été l'espérance impossible qui avait envahi ces pauvres innocents, tel le crépuscule triomphant de la brillance de l'horizon. L'espoir futile de retrouver l'Eden disparu à jamais, de sauver la terre de la fange où elle gît depuis l'imposition de l'humanité destructrice. Je vis de mes yeux horrifiés la bestialité humaine, le cancer rongeant la terre, la guerre inutile, la vanité, la bêtise et la méchanceté des hommes.

 

Et, horrifiée par ces visions apocalyptiques, je refusai d'en voir davantage et, de mon auréole devenue inutile, je m'arrachai les yeux pour échapper à ces visions horribles.

 

En soupirant, le visage couvert de mon sang anciennement béni, je me dirigeai vers le portail de feu demander asile au démon et entrer dans ce meilleur monde qu'est l'enfer.

 

MrTimmy

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