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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 20:00

Résurgence d’une Haine

 

 

           Je me trouvais dans un endroit humide et sombre. Je n’avais aucune idée dans qu’elle circonstance je m’étais retrouvé dans cette pièce lugubre. Malgré le lieu sinistre dans lequel je me trouvais, un sourire puis une joie m’étaient apparues sans raison apparente.


Regardant aux alentours, mes yeux finir par se posés sur le corps inerte d’un homme. Ce cadavre gisait à quelques mètres de moi. Ses vêtements crasseux étaient maculés d’un sang liquide et encore chaud. Ses mains ensanglantées étaient crispées sur de larges plaies et les nombreuses perforations au niveau des poumons me révélèrent qu’il avait succombé à ses blessures après une longue et douloureuse agonie.


           Sur sa joue ruisselait un filet de sang qui se répandait sur le sol formant une flaque opaque. L’expression de ses yeux montrait aussi bien la surprise que la terreur. Ses yeux me devinrent alors familiers… c’était mon père. C’est alors que je m’aperçu des nombreuses taches de sang qui me recouvraient le visage puis du couteau aiguisé que je tenais dans la main droite recouvert d’un sang épais. Je réalisais à se moment que les innombrables morsures sur cette dépouille avaient été faites par cette lame.


Tout me revins alors à l’esprit : cette haine, cette fureur incontrôlable, la cruauté de mes actes, la surprise de mon géniteur lorsque la 1er goutte de sang gicla, les cries et plaintes de ce corps mutilé en convulsion, le plaisir que je pris à le voir vociférer de douleur, le supplice qu’il endura, son dernier soupire et cette rage incontrôlable qui me poussait à continuer cette acte cruel…


Mon acte, aussi odieux soit-il, était né de la combinaison du mépris, du dégoût et de la haine que je portais à cet être infâme et je venais à regretter… … … regretter que cette pulsion macabre qui avait été enfouie involontairement au plus profond de moi ne se soit pas manifestée plus vite.

 

 

MrTimmy

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 20:00

Agonie de la Franchise

  

            Je me voyais l'autre soir, alors que je parlais seul à voix basse, face à ma solitude. Peur de ne plus pouvoir parler, je m'étais imposé de fixer mon regard sur celui de l'autre qui n'était finalement que moi. Je me souviens avoir eu si peur… son regard semblait se changer, se métamorphoser, il n'était pas un homme, il était quelque chose, mais pas un homme. Mais cette pensée incohérente, bien vite je l'ai éloignée de moi, elle me glaçait les sangs, elle m'obligeait à concevoir quelque chose d'impossible… depuis si longtemps l'on m'affirme que je suis moi, et que je suis un  être humain… et pourtant, rien était possible… que la contradiction… J'étais face à ce cruel problème… Comment trouver le vrai ? Où le chercher ? Et face à ces questions, une fois de plus, je me suis retrouvé seul. Mon reflet étrange, presque étranger ne m'aida pas… il me toisait du haut de son regard prétentieux, me défiant de trouver une quelconque vérité, une quelconque réponse aux questions qui me tourmentaient. Je suis resté, cette nuit-là, entre réalité et sommeil…


            Lorsqu’au levé, je parlai à ma mère, ce fut pour découvrir ce secret ignoble qu'elle se cachait à elle-même… Elle me parlait parce que j'étais là, et parce qu'il était chose courante de le faire… j'eus un mouvement de recul, je m'en souviens, et sans doute qu'elle le constata, car elle sembla prendre conscience de quelque chose. Elle me toisa elle aussi, à la manière de mon reflet le soir précédent, mais bien vite, elle repartit dans une discussion sans intérêt. Ainsi va la vie en famille… rien de moins que le désintérêt ne peut s'offrir aux pauvres âmes prisonnières de cette situation… Puis c'est alors que cela commença… la série de questions personnelles mettant mal à l'aise. Je me souviens les avoir écoutées, ces questions, et n'en avoir perçu aucune ne pouvant vivre sous la houlette de la franchise. Toujours d'une façon détournée, feignant l'innocence quelquefois, feignant l'étonnement aussi, les questions tombaient. Je me souviens de cette haine que je lui ai vouée… je la connais depuis si longtemps, lui est-il impossible de me parler librement ?


            En fait, je suis conscient que ce n'était pas tellement à elle que je vouais tant de haine… j'enrageais simplement de cette solitude implacable présente en chacun de nous… Je me suis simplement dis que si une personne ayant vécu à mes côtés depuis ma naissance n'était pas capable de me parler en toute franchise, alors qui serait à même de le faire ? Cette question, je l'ai retournée en mon esprit maintes et maintes fois depuis, et j'en suis arrivé à ce jugement, larguant pessimisme et incertitude… Il m'est impossible de savoir si oui ou non, un jour j'aurai une discussion libre… Je me suis dis que c'était impossible, car en chacun de nous, résonne cette petite voix qui ne veut décidément rien partager.

 

MrTimmy

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 19:00

De l'enfer à la mort

 

Humain j’ai été jusqu'à l’heure fatidique de ma mort qui survint à l'âge ridicule de 16 ans. Ma vie sur terre n’avait pas toujours été très facile. Adolescent en crise j’étais, lorsque je fus heurté par une voiture dont l’homme au volant avait consommé un peu trop d’alcool. Étonnamment, je n’éprouve pour lui aucune haine; dès ma naissance ma vie tout entière était vouée à l’échec, j’étais un sans avenir et je l’avais toujours su. Cet inconnu m’avait juste permis de m’échapper un peu plus vite que prévue de cette vie maudite… mais cela  le pauvre ne le serait jamais, il vivrait dans la honte et la culpabilité pour le restant de ces jours.

 

L'espace d'un instant je revis ma petite existence, repensant à tout mon petit vécu… Fils d'un père sans grande faculté pour l'éducation de ses deux enfants sachant leur rappeler qu’ils étaient des erreurs de parcours, fils d'une mère sans grand caractère se pliant aux quatre volontés de son mari ivrogne… J'avais grandi prématurément dans ma petite ville de province déjà ruinée par la crise économique du pays…

 

 Le reste de mon existence défila en quelques secondes ; violences conjugales, mépris de mon père, rejet pur et simple de ma mère… seul mon passé récent s'attarda un peu plus devant mes yeux, me montrant l'ironie de la chose…

 

Je revis mon père étendu sur le parquet, ivre mort une fois de plus. Ma mère accroupit à ses côtés, sanglotant, ses yeux reflétant sa tristesse et son désespoir face à l'alcoolisme toujours aussi développé chez mon géniteur.  La pauvre femme avait trop peur de se prendre des coups pour essayer de le raisonner… D’ailleurs elle s’en était encore pris avant que son mari ne s’étale de tout son long. La pauvre, il l’avait encore battue...

 

Cette violence gratuite de la par de cet ivrogne me dégoûtait, tout comme ma mère qui n’osait même pas ouvrir la bouche lorsqu’elle prenait les coups. Depuis que j’avais 11 ans mon père ne se cachait plus pour la passer à tabac. Dès lors c’est moi qui étais chargé de nettoyer les taches de sang qui jonchait le sol…

 

Je me vois encore m’avancé d’un pas assuré vers mon père pris par la furie. 5 ans de colère refoulée étaient en moi bien décidés à faire surface. Ce soir je ne serais pas spectateur de cette scène...

 

Je me ruais donc sur l’homme saoul, puis une fois suffisamment près pour sentir son haleine fétide je lui décochais un coup de poing sans grande force. J’étais trop chétif pour pouvoir ne serais ce provoquer une douleur a mon père. Pourtant je hurlai ma hargne, lui crachai à la figure toutes les injures que je connaissais tout en heurtant pitoyablement de mes poings la tête de mon père. Le silence s’installa tandis que je reprenais mon souffle. Puis ma mère en sanglot s’écria de toutes ses forces contre moi des injures monstrueuse… C’était pour elle que je m’étais avancé, que j’avais défié cet ivrogne, et elle… elle, elle me méprisait encore plus…

 

 Soudainement son mari se leva et s’avança vers moi tout en m’injuriant. Je l’avais provoqué et cela il contait bien me le faire paye. Je paniquai alors sotie du taudis qui me servait de maison et couru sans même me retourner. J’eu l’impression de courir pendant des heures, puis je ralentis le pas. Je m’avançai doucement m’apprêtant à traverser la ruelle, lorsque j’entendis le crissement des pneus. Je fus heurté de plein fouet, j’écarquillai les yeux et aperçu le visage de l’homme au volant…Ce n’était pas un inconnu…C’était mon père…

 

MrTimmy

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