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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 17:00

L'étreinte de la Mort

 

 

Depuis quinze minutes maintenant Mélodie veillait sur mon corps inerte. Ses paroles ensanglantées de désespoir me reprochaient de lui avoir menti. Je la regardais, elle qui était penché sur mon corps dépérissant… J'avais toujours tenu mes promesses mais il est un faite que celle-ci je n'ai pu la tenir. "Elle et moi contre les imbéciles…" Je me rappel cette phrase qu'elle me répète entre deux sanglots… mais à présent cela ne veut plus dire grand chose dans mon esprit chaotique; j’entends ces mots, je les comprends, mais n'y trouve plus de sens…

 

"Pour quelle raison à tu fais cela!? Pourquoi m'as-tu laissé!? Toi et moi contre les imbéciles… Toi et moi contre les imbéciles…" reprit-elle insistante

 

La raison… la raison me semble maintenant bien lointaine… ce mal me rongeait… Mal de n'avoir que peut de nouvelles, peur de te perdre, ne pas connaître tes sentiments… Je n'en pouvais plus, je me sentais partir dans des délires, la folie me guettait… Le seul moyen d'apaiser mon esprit était de voir mon sang couler; de sentir la douleur physique pour ne plus sentir celle qui est mental. Cette fois ci la douleur fut trop forte  et l'entaille dans mes veines plus profondes…

 

Je sais que tu n'entends pas mes paroles, pourtant je voudrais te dire combien je suis navré, mais peut être que c'est mieux ainsi… Le SAMU à présent arrive, outils en main, bien qu'inutile maintenant pour mon cas…

 

"Laissez nous faire mademoiselle nous le prenons en charge. Nous allons tout tenter pour vous le ramenez " dit-il avec un sourire forcé devant la tristesse peinte sur le visage de Mélodie. Mais il est à présent trop tard; la lueur du jour arrive, sur mon âme la nuit s'étant. L’étreinte de la Mort m'appel, au revoir Mélodie…

 

 

MrTimmy

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 11:00

Trahison

 

 

Edwin ne l’aurait jamais cru… Pourtant elle l’avait fait, en dépit de toutes promesses… Comment avait-elle pu le trahir comme ça ! Tous ses efforts pour la rendre heureuse, tous les sacrifices qu’il avait fait pour elle, tout ça pour…. rien…

 

« Je te le promets mon amour ! Ne t’inquiète pas, n’ai pas peur, je te le promet ! Je suis tellement bien avec toi ! » Avait dit Sacha… et lui l’avait cru… Ces mots raisonnent encore dans sa tête, il se souvient encore du bonheur qu’il éprouvait lorsqu’elle lui répétait ces paroles… Personne n’aurait pu prévoir cette trahison... Il s’était absenté toute une matinée… mais il n’aurait pas du… Maintenant il le regrette amèrement…

 

Son visage si pur, son regard si intense, son sourire rayonnant, son attitude gracieuse évoquant celle de l’Archange Gabriel… tout cela désormais il ne le verra plus… Elle n’avait eu aucune raison de faire ça… du moins il ne souhaitait pas essayer d’y voir un acte réfléchi…

 

Pourquoi !? Cette question lui revenait à chaque fois en plein fouet, mais restait à chaque fois sans réponse… Il avait pourtant bien vu le changement qui s’était effectué depuis leur rencontre jusqu'à ce jour… Ce ne pouvait pas être du bluff !!! Tous ces mots d’amour, ces caresses, ces baisers… il n’avait pas pu se méprendre à ce point ! Elle était devenue de plus en plus radieuse jour après jour jusqu’à ce qu’elle en soit resplendissante. Cela ne collait pas… Pourtant elle était là, devant lui assise dans un coin de la pièce…

 

Cette question sans réponse continuait à lui marteler les tempes et son désespoir finît par s’en mêler le faisant fondre en sanglot. S’abandonnant à son désespoir, il la maudit de tout son amour. Lorsque la marée de sa colère reflua, le laissant s’échouer dans la lassitude et la détresse, il releva ses yeux remplis de tristesse où s’échappait un torrent de larmes.

 

Il se rendit compte à ce moment là que sa bien-aimée tenait fermement dans le creux de sa main un morceau de papier. Il le prit délicatement de la main gantelet de rouge de son amour et le lu :

 

« Excuse-moi mon amour, j’étais trop heureuse, il fallait que cela cesse… »

 

Il détacha ses yeux du message et posa son regard sur son amour. Son visage était semblable à un linge de soie blanc ; fin et délicat. Dans ses yeux pourtant clos résidait une petite lueur d’amour imperceptible pour tous, que seul lui pouvait percevoir. Ses lèvres fines et délicates étaient recouvertes d’un petit sourire lui offrant, même dans le plus profond des sommeils, une beauté inégalable…

 

                Là s’arrêtait son chemin, pendant que celui d’Edwin continuait dans le plus profond des désarrois…

 

 

MrTimmy

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 11:00

Face à la Mort

 

 

             Hier j’ai aperçu la Mort. Elle était vêtue d’une toge noire qui laissait entrevoir sous une capuche le visage d’une jeune femme d’une beauté inégalable. Sa main gauche décharnée tenait une faux imposante où l’on voyait le long du manche ruisseler un sang encore tiède. Sa main droite squelettique tenait quant à elle fermement par les cheveux la tête d’un homme défigurée par la terreur. De son cou tranché gisait à flots un sang d’un rouge écarlate. Lorsqu’elle me croisa, aucune peur ni même inquiétude ne m’envahirent, seulement un bonheur qui m’était jusqu’alors inconnu. En me voyant, elle se contenta de me lancer un regard dédaigneux et alla d’un pas silencieux vers un brouillard illusoire où sa silhouette se perdit dans les ténèbres.

 

             Aujourd’hui j’ai vu la Mort. Elle s’approcha de moi dans un silence et une grâce divine. Sa faux était recouverte d’un sang coagulé, preuve qu’elle n’avait pas servie depuis la veille. Son visage ne trahissait aucune émotion. Elle finit par me sourire, et quand la Mort vous sourit la seule chose que vous pouvez faire c’est de sourire à la Mort. Elle s’avança encore de quelque pas et s’immobilisa. Elle déplia les phalanges de ses doigts crispés sur le manche de la faux et me présenta sa main en décomposition. Elle se trouvait désormais suffisamment près pour que je puisse sentire l’odeur putride que dégageait sa lame.

 

             La Mort était là, face à moi, m’invitant à la suivre. J’attendais qu’elle vienne à moi avec impatience, pourtant elle ne bougea pas. Je la désirais plus que tout, elle était là le seul et unique moyen me permettant de me délivrer de cette pathétique existence. Pourtant, à ma grande surprise, le courage me manqua pour prendre place à sa droite. Avec amertume, elle me tourna le dos et s’éloigna pour rejoindre sa demeure, au tréfonds des Abysses.

 

             Quel  cruel destin qu’être condamné à vivre !

 

 

MrTimmy

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